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Tribus Baloutch - début XXème

Le Présent de l'Orient à l'Occident le tapis nous transmet peu à peu le message d'une culture millénaire.

Pour les tribus nomades le tissage du tapis représente une nécessaire continuité de la terre qu'elles emportent avec elles dans leur déplacement.

Elles commencent par marquer leur territoire en déroulant un de ces beaux tapis aux dessins le plus souvent sacrés, tapis sur lequel elles érigent leur tente. Elles se sentent alors chez elles, dans leur maison, protégées aussi bien du sol humide ou inhospitalier que des influences néfastes d'une terre étrangère.

Le sol remplace la mère.

Le tapis pour les tribus nomades est cela : la continuité de la terre maternelle. Dormant chaque nuit sur une étendue de sable différent, ces nomades emportent avec eux un territoire symbolique.

Les textes religieux de la Bible et du Coran proscrivent la représentation de la figure humaine. Ainsi les motifs des tapis sont ils pour la plupart des dessins abstraits à signification symbolique : stylisation de l'arbre du paradis, de la lampe du sanctuaire, de la lumière que représente si bien la palmette recourbée. Formes déliées ou géométriques, elles se transforment jusqu'à disparaître parfois sous de savantes constructions que seule dénoue le fil d'Ariane de l'initié.

Un tapis n'est donc pas pour eux seulement une image de la terre-Mère, mais représente aussi les bases intérieures de leur vie tout entière, les « dessins » symboliques complexes de cette vie, les « projets » du destin.